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Bordeaux, bonheur des papilles et des pupilles

Pour finir l’année 2015 en beauté, nous avons voulu découvrir une ville riche par son patrimoine historique et culturel, mais aussi fleuron de la gastronomie française. C’est ainsi que nous avons atterri à Bordeaux, qui a su ravir tant nos yeux que nos papilles.

DSC_0663-sec-picA peine arrivés, nous avons éprouvé un sentiment de bien-être, nos yeux se sont écarquillés et un sourire s’est imprimé sur nos visages. Un bon début ! Ce qui nous a donné cette sensation c’est la luminosité exceptionnelle de la ville, cette impression de sud, de douceur quasi printanière. Car en plus d’être bien située, c’est surtout l’architecture bordelaise qui accentue cette clarté. Les murs de pierre blanche et les rues pavées réverbèrent la lumière du soleil, une vraie luminothérapie !

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Nous commençons notre visite de la ville par le Grand Théâtre et les allées de Tourny. Nous admirons les façades imaginées par l’intendant du même nom, leur régularité, leur éclat et la magie de leurs détails. Nombre de bâtiments bordelais arborent ce que l’on appelle des mascarons, des ornements en forme de visage la plupart du temps qui ajoutent de la fantaisie à la rigueur des façades. Nous passons ainsi de boutiques en bars, de restaurants en galeries d’époque.

DSC_0480-sec-picNous découvrons ainsi un célèbre caviste, dont la boutique abrite plus de 15000 bouteilles réparties sur 5 niveaux d’une tour de 12 mètres de haut. A vous donner le tournis ! Nous dégustons également des cannelés, ces petits gâteaux parfumés à la croûte caramélisée qui auraient été – dit-on – inventés par des sœurs bordelaises à partir de résidus de vanille et de rhum récupérés dans les cales des navires de retour des Amériques. Car Bordeaux a été un port très important, grâce à sa position géographique. C’est aussi pour cette raison que la ville a été l’une des premières en France à commercialiser le chocolat. A peine avons-nous appris cette anecdote que nous en choisissions un assortiment de chez un chocolatier historique de la ville.

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Une fois le devoir accompli (et quel sacrifice !) nous poursuivons notre visite par la Place des Grands Hommes, la Place du Parlement et celle Place du Palais, qui – si vous regardez bien – affiche un deuxième nom : Place Brutus. Suite à la révolution française, nombre de rues et places ont été renommées, pour effacer toute trace de la monarchie, remplacée par des noms comme « place de la liberté ». C’est sur la place du Palais, à l’ombre de la Porte Cailhau, qui semble venir tout droit d’un conte de fées, que nous décidons de nous arrêter pour dîner. Nous choisissons le restaurant La Cagette, qui propose une carte différente chaque jour, en fonction des arrivages : un gage de fraîcheur. Nous remplissons ainsi la table de petits bols à tapas, remplis de houmous, salades de fenouil, de carottes, tartines à la tomme et j’en passe. La cerise sur le gâteau étant le dessert divin au beurre de cacahuètes, qui conclut la journée sur une note gourmande.

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Après un sommeil réparateur, nous sortons de l’hôtel situé en plein centre et passons devant l’église baroque Notre Dame avant de nous diriger vers la place la plus photographiée de Bordeaux, c’est-à-dire la Place de la Bourse. Cette place majestueuse en arc de cercle, ouverte sur la Garonne se reflète dans un miroir d’eau. La place est très appréciée des touristes et des bordelais et offre un spectacle différent à chaque fois, selon la profondeur de l’eau, la position du soleil, la présence ou l’absence de vent. Elle fait partie du grand plan de rénovation de la ville, initié en 1996, tout comme le nettoyage des façades qui étaient devenues noires avec le temps, pour leur redonner l’éclat d’antan. Des travaux qui portent leurs fruits, quand on sait que Bordeaux a été nommée meilleure destination européenne 2015.

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A deux pas de là se trouve le fameux Pont de Pierre, le premier pont de la ville, voulu par Napoléon et édifié en 1822. Difficile de croire qu’une ville aussi importante que Bordeaux n’avait pas de pont jusqu’alors, mais les bordelais rejoignaient simplement la rive opposée par bateau. Nous flânons jusqu’au quartier St Michel, passons la Grosse Cloche, une porte médiévale qui faisait office de Beffroi civil et continuons notre promenade par la charmante Place Lafargue avant de nous diriger vers le Grand Théâtre. Cette balade nous a ouvert l’appétit, d’autant plus que nous sommes passés devant quantité de bars et restaurants, signe que la ville est animée. Nous déjeunons au restaurant Le Petit Commerce, attirés par son étal de poissons frais en terrasse. Nous goûtons aux trésors de la côte atlantique : de la fraîcheur des huîtres du Médoc à la saveur délicate de la poêlée de coquillages, nos papilles se délectent encore.

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Une fois les batteries rechargées, nous embarquons pour une croisière fluviale qui nous fait découvrir la ville autrement, des carrelets de pêcheurs au pont Chaban Delmas, en passant par le quartier des Chartrons et la fierté des bordelais : le bâtiment qui accueillera la Cité du Vin. Sa forme étrange prête à de nombreuses interprétations, mais il semblerait que l’édifice de verre représente un décanteur à vin. La croisière dure deux heures, que l’on ne voit pas passer grâce à notre guide, aussi loquace que captivant.

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Nous décidons, intrigués par la visite, d’explorer le quai des Chartrons, dont les anciens hangars ont été entièrement rénovés pour faire place à des boutiques et bureaux. Le soir tombé, nous entrons dans un petit restaurant bien nommé « le coin des copains » pour nous réchauffer et après une bonne soupe de courge butternut, du bon vin et des desserts à couper le souffle, nous nous sentons déjà mieux. La rénovation du quartier est propice aux jeunes entrepreneurs, dont les « copains » qui ont tous moins de trente ans.

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Pour notre troisième jour à Bordeaux, nous décidons de prendre de la hauteur et d’affronter les marches de la tour Pey Berland pour avoir une vue imprenable sur la ville. Nous montons dans le clocher, séparé de la Cathédrale car l’architecte qui le construisit craignait que les vibrations de la cloche ne fassent s’écrouler l’édifice. Comme nous sommes chanceux, la cloche sonne les douze coups de midi au moment où nous trouvons dans le clocher. Que dire sinon que la vue mérite de monter les 231 marches ?

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La cloche nous l’ayant rappelé, l’heure du déjeuner approche et nous choisissons la Kuzina, qui nous transporte littéralement en Grèce. Ce repas s’est transformé en voyage gastronomique, nous rappelant à nos souvenirs de voyages. Des calamars à la dorade royale, le repas est délicieux et exploit du chef : son tsatsiki est tellement onctueux qu’il a plu à Fork.

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Après quelques choux à la crème pour finir en apothéose, nous explorons le quartier, l’église Ste Croix et les glycines qui grimpent le long des façades de pierre. Nous poursuivons la promenade avec la Cathédrale St Michel et sa flèche (la plus haute du sud de la France), jusqu’au monument aux Girondins, d’une majesté unique.

Nous retournons en suite dans les environs de la Place de Tourny pour une dégustation de vins et fromages, de quoi nous donner de l’énergie avant la folle soirée du nouvel an.

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10.…9….8….7….6….5…..4….3…….2……..1…… et la nouvelle année est là, la foule crie et s’embrasse sous l’horloge de la Place du Grand Théâtre. La soirée se finit dans la rue, avec une discothèque improvisée par des habitants du troisième étage, de la musique, des costumes disco et beaucoup de rires.

Pour notre dernier jour à Bordeaux nous flânons dans le Jardin Public, avant de boire un thé sur les bords de la Garonne en admirant un dernier coucher de soleil sur la Place de la Bourse avant de nous envoler pour de nouvelles destinations.

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Conseil: Profitez du “City Pass” pour visiter un max de musées et attractions et vous déplacer en Tram sans trop dépenser.

Pour dormir: Hotel Etche Ona, à deux pas du Grand Theatre, pour rejoindre rapidement les principales attractions de la ville.

 

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