Map & Fork Blog, Voyage et cuisine du monde – Viaggi e cucina del mondo

Roadtrip au Maroc- Jour 4&5: Des gorges du Dadès à Skoura

Après une deuxième nuit plus courte que prévu, nous reprenons la route en direction des célèbres Gorges du Dadès, prêts à affronter la terrible route de montagne que nous avions vue en photo.

Quelques Kasbah ponctuent notre route, ainsi que des villages perchés sur la montagne. Nous n’avons pas beaucoup de trajet entre les Gorges du Todra et celles du Dadès: nous y arrivons donc en fin de matinée.

Effectivement, la route fait des lacets mais elle est large, les virages semblent assez larges pour laisser bus et camions manœuvrer et il y a très peu de circulation. C’est donc un jeu d’enfants. Nous arrivons en haut de cette route spectaculaire, la plus belle vue étant dans un hôtel restaurant nous y faisons une pause photo. L’endroit est beaucoup trop touristique pour que l’on s’arrête pour manger, il y a même une boutique de souvenirs hors de prix. Bref, nous ne nous éternisons pas.

Nous redescendons en prenant la même route et nous arrêtons pour déjeuner dans un restaurant que nous avions repéré à l’aller. Chez Pierre, comme son nom l’indique, a été créé par un français nommé Pierre mais a été repris depuis par un marocain de la région. Nous sommes en basse saison et sommes les seuls et uniques clients ce jour là.
Pour notre plus grand bonheur, le menu propose des plats plus « à la française ». Non que nous soyons chauvins ou passionnés de cuisine française, mais pouvoir manger autre chose qu’un tajine ça fait réellement du bien. En voyage, nous mangeons souvent dans des restaurants ou des hôtels et, pensant bien faire, les gérants proposent les plats traditionnels les plus courants (tajine de poulet au citron, tajine de bœuf aux pruneaux, couscous, salade marocaine) et c’est très bien… mais pas tous les jours pendant 3 semaines. 

Nous déjeunons sous les arbres tandis que de beaux oiseaux bleus chantent et volent autour de nous puis allons nous détendre un peu au bord de la piscine.

Après un bon repos, quand nos batteries sont rechargées, nous prenons la direction de Skoura, où nous avons décidé de rester deux nuits cette fois pour nous relaxer un peu.

Nous arrivons, basse saison toujours, il y a peu de clients et le patron nous fait donc visiter les chambres pour que nous choisissions notre préférée. Une fois installés, nous restons au bord de la piscine. Il fait trop chaud pour faire autre chose de toute façon alors nous savourons ce moment de détente. 

Le soir nous dînons sur place. Si le lieu est beau et la piscine aussi, le tajine qui nous a été servi est sûrement l’un des plus mauvais que nous ayons mangé au Maroc. C’est que nous en avons mangé assez pour pouvoir comparer… En revanche, le dîner en bord de piscine, avec le ciel rougeoyant qui se reflète dans l’eau, c’est un bonheur pour les yeux.

Le lendemain matin, nous partons visiter la Kasbah Amidril, un château datant du XVII° siècle et régulièrement rénové. 

Une Kasbah c’est un château bâti selon des techniques ancestrales berbères. Un Ksar (ou ksour au pluriel) est un village bâti de la même façon, souvent à proximité de la Kasbah du pacha de la région. La région que nous traversons pourrait être nommée « la route des kasbah » tellement il y en a, entre les constructions traditionnelles et les hôtels et villas qui miment l’architecture ancestrale. 

Les bâtisses étant faites de terre, paille et bois, même s’il pleut très peu dans la région, un entretien régulier est nécessaire pour conserver leur beauté d’antan.
Il y a deux entrées pour la Kasbah Amridil, chacune affirmant être la première, la vraie, l’authentique et faisant payer son entrée séparément. En réalité, l’entrée de droite est la plus authentique des deux, mais nous avons beaucoup aimé celle de gauche, qui s’est inspirée de la tradition des riads en créant un jardin central, ce qui n’existe normalement pas dans les kasbah. Bon à savoir: il fait agréablement frais dans ces édifices. L’architecture traditionnelle avait pensé à tout: il y a des ouvertures un peu partout qui font circuler l’air, c’est une véritable climatisation naturelle.

Midi: on nous a conseillé de manger chez « le patron barbu » qui paraît-il ferait le meilleur couscous de la ville de Skoura. Comme on est vendredi, jour où l’on mange traditionnellement le couscous, nous tentons. Nous trouvons très facilement, il faut dire que la ville est petite. Effectivement le patron est barbu, très accueillant, il parle parfaitement bien le français et… le couscous est bon comme celui que l’on peut manger dans une famille marocaine, rien à voir avec les couscous des restaurants. 

Encore un peu de repos pendant les heures les plus chaudes de la journée et en fin d’après-midi nous explorons la palmeraie. A deux pas du centre de Skoura, la palmeraie est un monde à part: c’est l’une des dernières à être encore habitées au Maroc. Il y a évidemment des palmiers, mais aussi de petits lopins de terre cultivés et de petites maisons en terre. On y croise des enfants qui rentrent de l’école, d’autres qui jouent au foot et des adultes qui travaillent la terre. 

A la sortie de la palmeraie, le paysage est de nouveau extrêmement aride mais tellement beau que nous bravons la chaleur pour admirer les montagnes à l’horizon. 

Cette étape nous aura laissé de magnifiques souvenirs… et des centaines de photos sur la carte mémoire! Après la palmeraie, nous poursuivrons l’aventure vers une oasis ainsi qu’une une autre kasbah bien connue classée au patrimoine de l’Unesco.

A suivre…

Toutes les photos du road trip au Maroc:

 

Et si vous aimez...
Left-up-arrow Supportez nous avec
un simple j'aime.

Laisser un commentaire